Soirée ordinaire dans une ville ordinaire

Avant de commencer, je dois préciser que toutes les personnes et événements cités sont véridiques et que toute ressemblance avec des faits existants est naturelle.

C'est sans doute à ma bonté instinctive et à mon inarrable générosité que je dois les aventures qui me sont arrivées hier.

Tout à commencé par une anodine conversation MSN avec Thibault qui me dit que je suis sans doute pas motivée pour sortir, à l'instar de ma camarade Clotilde. Ce à quoi je réponds que Clotilde est parfois une épouvantable Pignouf et que s'il propose quelque chose, je serais motivée. Thibault ayant l'air de compter plus ou moins sur moi pour recruter, j'envoie quelques sms, quelques wizz avant de m'éclipser à Quick. (Oui oui, parfaitement, Quick! Mac Do; mardi / Quick; mercredi!)

Finalement, n'ayant pas de réponses, je me dis qu'ils nous rejoindront sans doute au point de Rendez-Vous. Eh bah non! Je me retrouve donc toute seule avec mon camarade Thibault, par une glaciale nuit du mois de janvier. Ne pouvant me résoudre à l'abandonner, et après de nombreux coups de fils dont les réponses peuvent être résumées en "peux pas"; "morpho"; "occupé"; "fiche de lecture", nous avons atterri au Tord Boyaux. Et nous avons commencé à noyer notre tristesse et notre chagrin dans l'alcool. Sauf qu'en fait, c'est pas vrai, on était pas tristes du tout! Parce qu'on a bien rigolé, parce qu'on a bu sans doute un peu plus que de raison, parce qu'après notre 5ème ou 6ème bouteille, le serveur nous en a offert une, parcequ'après Nelly nous a rejoint, puis Julie et une copine à elle et qu'on a continué à bien rigoler, parcequ'après on a raccompagné Thibault & Julie au tram et qu'on a appellé Marion; parce qu'elle nous a dit qu'on était bourrés; parce qu'après on est reparties en direction de chez Nelly; parce qu'il fallait que je décuve un peu (N'imaginez pas que j'étais du genre à plus savoir où j'avais garé mon vélo)...

Et là, la bonté naturelle de Nelly et moi à une fois de plus ressurgi. Puisque nous sommes tombés sur deux individus, l'un tentant de soulever l'autre qui était couché en train de vomir/dormir/mourir sur le trottoir. On s'est arreté, avons proposé notre aide, avons appris qu'ils s'appellaient Max (le debout) et Jérôme (le gisant); qu'ils travaillaient dans le BTP, qu'ils sortaient de l'Estancot et que Max tentait de rentrer chez lui, il hébergeait Jérome pour la nuit "chez sa reum". Puis sont arrivés deux autres individus; un beau jeune homme blond avec un beret dont on a pas compris le prénom (peut-être Emilien?!) et dont on a su qu'il avait été bourré à la soirée médecine de la veille et un gars nommé Alexandre qu'on aurait dit qu'il sortait d'un roman historique russe du XVIIIème siècle, avec un grand manteau, une écharpe noirs, des gants en cuir, des favoris et des rouflaquettes. Enfin peut être pas, mais il avait une tonsure de barbe étrange. En relisant ce que j'ai écris, je me rends compte que ca parait complètement surnaturel. Imaginez la scène, Nelly & moi nous relayant au chevet de ce pauvre Jérôme (qui a craché sa bile sur mes gants; le fourbe!). Puis sont arrivés un couple où le Damoiseau s'appellait Raphaël et la damoiselle Je-ne-sais-plus; au volant de leur 206 grise. Et finalement, Max, Alexandre, Emilien (?) et Raphaël ont chargé Jérôme, toujours vagissant, dans le coffre de la 206. Mais avant ça, Alexandre m'a tendu son manteau et son écharpe et s'est affairé, torse nu, à charger le paquet dans le coffre. Oui oui, le mec était torse nu. J'ai bien mis 15 secondes avant de dire à Nelly "Mais pourquoi il est tout nu?". Et en fait, tout s'est expliqué après, parce qu'il avait fait un strip-tease dans un bar et qu'il a jamais retrouvé son tee shirt et son pull.

Enfin bon, voilà, soirée normale à GreuCity.